
Egon Schiele. Le corps poignant. Une biographie graphique
Ecrit et illustré par Gabos Otto
- Graphic Novel
- Age group: 18 and up
- Pages: 99
- Format: 25 x 17.8 cm
- Hardcover
- RP: 19.90 euros
Il y a une image représentant l’artiste allongé sur un oreiller, désormais mort, qui ressemble à une pose de l’une de ses œuvres : à partir de là, l’histoire commence et se déplace rapidement sur Vienne, dans une vue panoramique d’en haut, souvent utilisée dans ses œuvres, et vers le bas entre les quais de la gare où Schiele, enfant, regardait les trains passer avec stupéfaction. Puis le jeune Schiele descend du train. Nous sommes à Vienne quelques années plus tard, lorsqu’il s’y installe pour tenter d’entrer à l’académie. Il a les cheveux relevés, un costume trop grand hérité de son tuteur qui a un physique massif. Schiele pourrait ressembler à un croisement entre un punk et le clochard créé par Charlie Chaplin. Vienne est immense et à son apogée. En quelques années, elle est devenue une métropole multiethnique et est sur le point d’imploser comme le reste de l’empire austro-hongrois. C’est une chance, c’est une séduction et ce sera le théâtre de l’ascension du jeune Schiele, qui regarde, observe, stocke, des visages, des expressions. Des corps, beaucoup de corps qui bougent, marchent, se tordent dans les plis du monstre urbain. Dans les yeux de Schiele, il y a l’émerveillement, il y a le désir, il y a tout le talent prêt à exploser. Jusqu’à ce que la fièvre espagnole l’emporte, tragiquement et à seulement 28 ans, en même temps que sa femme, enceinte de six mois. Outre les éléments historiques et biographiques de ce roman graphique, les personnes qui l’ont côtoyé dans la vie prennent tour à tour la parole. Il y a Klimt, le premier à croire en son talent. Il y a Wally, la muse, le modèle et l’amant abandonné. Il y a sa femme, avec son enfant à naître. Mais les objets de ses tableaux parlent aussi. Les pinceaux, les toiles, le papier, les crayons. Et puis Schiele lui-même, idéalement dans un espace de matière informe, comme une texture de couleur au pinceau, se présente et parle de sa vision artistique, 100 ans après sa mort.

